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Nos pensées façonnent notre réalité.
Pas seulement ce que nous voyons, mais ce que nous croyons possible, ce que nous attendons du monde, des autres… et de nous-mêmes.
Observer ses pensées, c’est commencer à se désidentifier du bruit intérieur. C’est prendre conscience que tout ce qui nous traverse n’est pas forcément vrai. Ni permanent. Ni nous.
C’est un acte radical de clarté. Une ouverture vers plus de liberté, de discernement, de paix.
Une activité mentale incessante… mais pas toujours consciente
Selon une étude du National Science Foundation, nous avons en moyenne 12 000 à 60 000 pensées par jour.
Et selon certaines recherches, environ 80 % de ces pensées sont négatives… et 95 % sont répétitives.
Autrement dit, la majorité de notre activité mentale se répète à l’identique, jour après jour, sans que nous en soyons pleinement conscients.
Croyances limitantes : les racines invisibles
Une pensée devient croyance quand elle s’installe, se répète, devient automatique.
Ces croyances, souvent inconscientes, forment nos filtres de perception.
Le psychiatre Aaron Beck, fondateur de la thérapie cognitive, a montré que nos schémas mentaux influencent nos émotions et nos comportements.
Des croyances comme “je ne mérite pas”, “je suis seul”, “je dois tout contrôler” façonnent nos choix… parfois à notre insu.
Schémas mentaux et mémoire affective
Ces croyances ne viennent pas de nulle part.
Elles sont souvent liées à des expériences passées, des blessures émotionnelles, des conditionnements familiaux ou culturels.
Le neuropsychologue Eric Kandel, prix Nobel, a démontré que l’apprentissage émotionnel laisse une trace biologique dans le cerveau.
Ce que nous avons vécu se rejoue… même si nous n’en avons plus le souvenir conscient.
On appelle cela la mémoire affective : un souvenir émotionnel intégré par le corps, le système nerveux, et qui peut se réactiver dans certaines situations.
La pleine conscience : voir sans juger
Observer ses pensées ne veut pas dire les supprimer.
C’est prendre du recul, créer un espace entre le stimulus et la réaction.
Des approches comme la pleine conscience (Jon Kabat-Zinn) ou la méditation Vipassana enseignent à regarder le mental comme un ciel traversé par des nuages.
Pensée = nuage. Moi = ciel.
Quand on ne s’identifie plus à ses pensées, on retrouve de l’espace intérieur. Et dans cet espace, naît le choix.
Témoignages et prises de conscience
De nombreuses personnes racontent que le jour où elles ont mis des mots sur leurs croyances, quelque chose s’est déplacé.
“Je pensais que j’étais trop fragile… mais ce n’était qu’une idée.”
“Je croyais que je devais être parfaite pour être aimée.”
“En fait, ce n’était pas la réalité. C’était ma vision.”
Ce genre de prise de conscience, bien accompagnée, peut transformer profondément une vie.
Sortir de l’autopilote
Nous ne pouvons pas arrêter nos pensées.
Mais nous pouvons apprendre à les observer, les questionner, les déconstruire si nécessaire.
C’est ainsi que l’on sort du pilote automatique.
C’est ainsi que l’on reprend la main sur son destin intérieur.
« Vous n’êtes pas vos pensées. Vous êtes celui qui les observe. »
Eckhart Tolle